Le sud-ouest ivoirien est le domaine de la famille Krou (Wè, Bété, Dida), qui s’étend à une bonne moitié du territoire libérien.
A une époque très réculée, les Godié (Godjié) partis du peuple Neyo, vivaient dans cette zone forestière en une seule famille, pratiquant aussi la culture vivrière de la pêche. Mais devenus un peuple important, d’autres préfèrent la chasse à la pêche à l’image des Krou et Bété. Les Dida n’ont pas de mot pour se désigner comme peuple; En effet, le mot « dida » n’appartient pas originellement à la langue dida et son interprétation varie selon les régions. L’opinion commune au Sud, est qu’il s’agirait d’un mot avikam signifiant « les tatoués ». Au Nord, on le présente comme la déformation des mots baoulé « di, la » dont le sens serait : « Mange et dors »; Ce serait un sobriquet railleur donné par les Baoulé à leurs voisins de la forêt. Ou encore, cette histoire qui veut que ceux qui préfèrent la chasse se séparent du bloc Godjié et se dirigent vers les grandes forêts pour y vivre de la chasse traditionnelle. Ils tombent alors dans la vallée d’éléphants. Les sages qui conduisent le groupe disent en leur patois «Adidanoeu, Lokoda», ce qui veut dire « ouvrons ici, il y a éléphant ». Les sentiments sont partagés et ils bâtissent sur les lieux. Leur résidence dénommée « Lokoda » qui devient « Lakota ». L’expression « adidanoeu » devient « Dida » par le système colonial français. Les Dida occupent les marches orientales du pays Krou; Ils conservent de leur proximité avec le monde Akan, dont de nombreux groupements de la zone de contact se disent originaires, des traits de culture incontestablement empruntés à une organisation sociale de type matrilinéaire.
Le pays Dida est formé de 68 tribus, qui s’identifient par un nom propre et comprennent en moyenne 8 villages.
AYONG vous présente le mariage en pays Dida.
Mariage tel qu’il était célébré chez les Dida de Hiré
Chez les Dida, le mariage suit 3 étapes:
1ère étape
Chez le peuple Dida, les unions sont faites parfois avant la naissance des enfants. Dans un 1er temps, deux (2) cauris sont remis à la naissance de la promise en mariage au cas où le père de cette dernière agrée le prétendant.
2ème étape
Lorsque la fille atteint l’âge de la puberté, le prétendant apporte une outre de bandji (vin de palme) et 2 Dangbô (bracelet en bronze).
Le Dangbô a la valeur symbolique d’un (1) franc.
3ème étape : la dot
Pour la célébration de la dot, la famille maternelle du prétendant apporte 20 Dangbô + 1 Côdjo rouge (dessous de femme) et 2 ou 3 complets de pagne + des perles qu’on met autour de la taille de la future mariée.
Quant-à la famille paternelle, celle-ci remettait 400 Dangbô (Dangbô dou) comme cadeau pour la dot.
Après cette cérémonie, la femme demeurait chez ses parents et le mari passait chaque nuit chez ses beaux-parents jusqu’à ce que son épouse mette au monde 1 ou 2 enfants. Après cela, elle pouvait rejoindre son domicile conjugal. Une fête accompagnait le départ de la jeune femme richement vêtue.
Nouvelle forme de célébration du mariage
La célébration du mariage a connu une évolution. Cette célébration tend à se simplifier à prend parfois une coloration Akan. Ainsi, on reconnait des pratiques faites chez les Akan, peuple proche des Dida comme il a été souligné plus haut.
Une bouteille de liqueur, de préférence un Gin et la somme de 5 000F sont remis par les parents de futur gendre. Par cette étape, les parents du futur époux demande la main de leur belle-fille.
Lorsque la main leur est accordée, le gendre et sa famille offre un gros pagne pour le père de la mariée, il s’agit en général d’un pagne Kita et 2 bouteille de Gin. A cela, il faut ajouter la somme de 30 000 F, somme qui est remise au père. Trois (3) complets de pagne sont remis à la mère de la mariée plus une somme de 40 000 F.
Le mari peut également remettre une somme d’argent à sa femme. Cette sommes est laissée à sa discrétien. On dit alors qu’il lui ouvre la bouche.
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Par AYONG