Il y'avait autrefois quatre jeunes gens d'un même village: Kombé, Mbemba, Oulagou et Ougoula qui aspiraient à la main de Komba, fille du Chef Embondo, dont on vantait la beauté dans tout le pay d'alentour.
A tour de rôle, ils se rendirenet donc au village de la jeune fille, en emportant avec eux quelques provisions pour la route.
Chemin faisant, Kombé, le premier des quatre, rencotre sur son passage l'Eléphant qui s'informe d'abord du but de son voyage et lui demande ensuite quelque chose à manger.
Kombé lui dit ce qu'il va faire, mais refuse de lui donner à manger et continu sa route.
Un peu plus loin, il rencontre l'Hyppopotame. Même demande et même refus.
Plus loin encore, c'est la Mouche qui se présene à lui et lui fait une demande semblable. Nouveau refus.
En dernier lieu, le Léopard le prie de lui donner à manger. Mais, comme aux trois autres, Kombé oppose un refus catégorique.
Enfin, il arrive au village du chef Embondo, se présente à lui et lui expose le motif de sa visite : " Je viens demander la main de Komba" dit-til.
- " Très bien, répond le Chef. Mais avant que je te donne mon consentement, tu te rendras demain à un endroit qu'on t'indiquera. Là, tu devras couper le sous-bois, abattre les arbres, mettre le feu aux abatis et ensemencer avant le coucher du soleil. C'est la seule condition que je te pose avnt de te donner ma fille en mariage..."
Au lever du jour, un homme est désigné pour conduire Kombé dans la forêt et lui mesurer l'espace de terrain qu'il aura qu'il aura à cultiver.
Kombé avait à peine commencé à débroussailler qu'il vit apparaître successivement l'Eléphant, l'Hippopotame, la Mouche et le Léopard. Il les prie de bien vouloir l'aider. Mais ils se détournent de lui et passent outre.
A la tombé de jour, lorsque son guide du matin vint le chercher et contrôler son travail, il restait encore une grande partie du terrain en friche.
Aussi, de retour chez le Chef, il se vit congédié immédiatement...
Après Kombé, ce fut le tour de Mbemba, puis celui d'Oulagou. Pour couper au bref, la scène se reproduisit identique pour les deux suivants comme pour le premier.
Enfin, Ougoula résolut d'aller, lui aussi, trouver le Chef Embondo, malgrès les echecs successifs de ses trois prédécesseurs.
en arrivant, le Chef lui donna la même consigne qu'aux trois autres. A l'aube, on le conduisit donc dans la forêt et lui, indiqua un lot de terrain à transformer en plantation dans l'espace d'une journée...
Resté seul, Ogoula se met hardiement au travail, lorsqu'à sa grande surprise il voit venir vers lui, l'Eléphant, l'Hippopotame, la Mouche et le Léopard qu'il avait rencontrés la veille sur son chemin et auxquels il avait cédé gracieusement une part de ses provisions. L'un après l'autre, ils s'empressent de lui offrir leurs services.
Ougoula leur indique ce qu'il y'a à faire et va s'asseoir bie,tranquillement à l'ombre d'un gros arbre, pendant que ses amis font toute la besogne.
Ah! je vous assure, ce ne fut pas long. En un rien de temps, la plantation fut débroussaillée, déboisée, brûlée et... ensemencée. Là-dessus nos personnages disparurent dans la forêt aussi pretement qu'il étaient apparus, à la l'exception de la Mouche, qui se tint aux côtés du jeune homme.
Elle lui dit confidentiellement : " Ecoute bien, Ougoula, la tâche qu'on t'a donnée est achevée. Mais il reste quelques chose de très impmortant à faire. La jeune fille que tu désires épouser et sa mère se resemblent telement- malgrè la différence d'âge- que tu pourrais t'y tromper. fais donc bien attention, lorsqu'elles se présenteront toutes les deux ensemble. Quand il s'agira de faire ton choix, j'irai me poser sur l'épaule de la jeune fille. Ainsi, il n'y aura pas d'erreur possible..."
En effet, le lendemain à l'appel du Chef Komba arriva accompagnée de sa mère. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Mais il ne fut pas difficile à Ougoula de distinguer l'une de l'autre, grâce à la Mouche qui alla se poser sur l'épaule de la plus jeune des deux femmes.
Et ainsi Ougoula fut récompensé d'avoir secouru de pauvres affamés rencontrés sur sa route.
Conte Bavungu
Source: Contes gabonais de André RAPONDA-WALKER