Qui sème une mauvaise graine en récolte les fruits

GrainesIl était une fois dans un village calme et paisible en Afrique de l’ouest, un homme nommé Umaru. C’était un homme bon, toujours prêt à rendre service à tout le monde, sans jamais rechigner. Mais beaucoup de gens considéraient cette gentillesse comme une faiblesse, pour eux c’était simplement l’"idiot du village".

Chaque fois que quelqu’un avait besoin de débrousser son jardin, il faisait appel à Umaru et celui-ci faisait ce travail avec beaucoup d’aplomb pour un salaire de misère, et était de nouveau disponible à la prochaine sollicitation.

Dans ce village vivait également Awadji, une femme exploitant jusqu’à l’indécence la gentillesse d’Umaru qu’elle considérait comme l’idiot utile. Awadji était mère célibataire, et n’était pas très appréciée par le reste du village à cause de son caractère un peu hypocrite disait-on. Cette jeune mère d’une quarantaine d’année était jalouse de la sympathie que le reste des villageois avaient pour Umaru. A plusieurs reprises, ses amis lui expliquaient que la popularité d’Umaru venait simplement de sa disponibilité et de ses rapports sincères aux autres. Mais la haine d’Awadji vis-à-vis de celui qu’elle considérait comme étant l’"idiot du village", augmentait silencieusement. De ce fait, elle décida d’écarter son rival, car la gentillesse d’Umaru le rendait de plus en plus célèbre et Awadji voulait la célébrité d’Umaru sans sa disponibilité et sa gentillesse.

Un jour Awadji concocta un repas à base de manioc et de maïs très prisé par les villageois, mais elle y ajouta du poison à base de plantes dont elle avait le secret. Le repas fut mis de côté, et en fin d’après midi, Umaru revenant de la plantation en chantant comme d’habitude fut interpelé par  Awadji. « Umaru, Umaru », « oui » répondit celui-ci qui pensait certainement renre un nouveau service. Mais grande fut sa surprise quand Awadji lui demanda de rentrer dans sa cuisine en lui proposant de la nourriture emballée et une bouteille d’eau. Umaru raffolant de ce repas l’accepta sans sourciller, et dit : « ce succulent repas, j’irais le déguster une fois arrivé à la maison, ce genre de repas se mange à tête reposée, je vais donc prendre congé de toi pour pouvoir déguster ce repas pendant qu’il est encore chaud » avec un large sourire Awadji rétorqua : « bon appétit mon cher ami et au revoir ». En sortant de la maison, Umaru croisa Alium et Baba, Recolteles deux fils d’Awadji, contents de voir Umaru ils vinrent vers lui en lui demandant s’ils pouvaient manger ce merveilleux repas ? Dans sa bonté Umaru dit aux deux jeunes qu’il aimait beaucoup : « Comme il y’a 4 parts, je vous donne une part à tous les deux, car vous irez encore manger le même repas à la maison, donc pas trop de gourmandise », Umaru donna la nourriture aux enfants devant la maison du chef du village qui était témoin de la scène. Les 2 enfants mangèrent la nourriture donnée par Umaru, quelques secondes plus tard les 2 enfants étaient emportés par cette nourriture empoisonnée. La nouvelle se rependît comme une trainée de poudre et en quelques minutes tous les villageois étaient regroupés autour d’Umaru pour lui demander des comptes. Awadji en arrivant sur les lieux complètement hystérique a sauté sur Umaru pour le détruire, il aura fallu l’intervention de 4 personnes pour la maitriser complètement en pleure « tu as tué mes enfants Umaru ». Puis le chef du village prit la parole : « Umaru, deux enfants sont morts sous mes yeux, les enfants sont notre avenir, et je t’ai vu leur donner de la nourriture, ça tu ne peux le nier ? », « je ne le nie pas, cette nourriture m’a été donné par Awadji, et je me précipitais justement pour aller la manger à la maison, mais j’ai rencontré Alium et Baba qui m’ont demandé la nourriture et j’ai partagé avec eux comme vous m’avez appris et la suite vous la connaissez » rétorqua Umaru . « Awadji, as-tu donné de la nourriture à Umaru ? » demanda le chef du village, « oui mais il a tué mes enfants, car cette nourriture était pour lui, pas pour mes enfants, c’est lui qui devait mourir, oui je voulais l’empoisonner, mais c’est lui qui a empoisonné mes enfants ». Le chef du village reprit la parole pour dire ceci : « Awadji en voulant tuer quelqu’un d’innocent, ta méchanceté a emporté tes enfants innocents, sache que celui qui sème une mauvaise graine en récolte les fruits »

Par Ayong

Source : Koskoko Abessolo

Date de dernière mise à jour : 15/04/2016

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Commentaires

  • Candys- Noémie

    1 Candys- Noémie Le 29/08/2016

    Je sais que ce que je vais dire et un peu méchant mais c'est bien fait pour elle
  • Mboumba

    2 Mboumba Le 10/05/2014

    heureusement que ce n'est qu'un compte
  • Isis

    3 Isis Le 10/05/2014

    En tout cas c'est un bon enseignement
  • Moneekang

    4 Moneekang Le 10/05/2014

    Tu as raison, mais sais-t-on vraiment qui est qui?
  • Afap

    5 Afap Le 10/03/2014

    Merci Ayong, c'est vrai que dans la vie on n'est pas assez méfiant mais peut-on vraiment tout prévoir? qui peut vraiment savoir le nombre d'ennemie qu'il a réellement?
    Le plus simple c'est encore d'être vraiment généreux car " celui qui sème de bonnes graines en récoltera aussi les fruits ".....

    OSSOU

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