Le Baobab, Adansonia digitata, est un arbre tolérant la sécheresse, et commun à une grande partie de l’Afrique subsaharienne. Les espèces atteignent des hauteurs comprises entre 5-25 m (exceptionnellement 30 m) de hauteur, et jusqu’à 7 m (exceptionnellement 11 m) de diamètre du tronc.
C’est un arbre très souple, ces jeunes feuilles peuvent être soit palmées soit simples. Les feuilles de Baobab sont souvent cueillies et consommés comme des épinards. Les feuilles sont également séchées et réduites en poudre plus ou moins fine pour des tisanes.
Comme le sassafras, la feuille de baobab est utilisée comme un épaississant dans les soupes et les ragoûts (notamment en Afrique occidentale). La plus célèbre des soupes étant kuka, soupe nigériane (KUKA est le mot nigérian pour Baobab). Les feuilles de Baobab sont également souvent utilisées à la fois comme un arôme et un épaississant pour couscous. Pour activer la croissance des baobabs, le foliaire peuvent être émondés et de grands champs de jeunes baobabs sont souvent cultivés pour leurs feuilles seulement.
La pulpe du fruit sec, après la séparation des graines et des fibres, est consommé directement ou mélangé à du lait. Les graines sont plus utilisés comme épaississant pour les soupes, mais peuvent être également fermentés pour l’assaisonnement, rôti, ou pilées pour en extraire l’huile végétale antioxydant. L’arbre fournit également une source de fibres, de colorant et de carburant.
Le Sénégal est un des plus grands producteurs commerciaux de poudre de feuilles de baobab et c’est un aliment de base de la cuisine sénégalaise, mais il est très difficile d’en trouver dans les grandes villes, à moins que vous alliez les grands marchés.
Les feuilles de baobab sont très riches en vitamine C , c’est ainsi un complément alimentaire important dans l’alimentation de l’ Afrique de l’Ouest.
L’activité antioxydante de la feuille de Baobab.
Des études récentes ont montré que les feuilles du baobab ont une activité antioxydante marquée, à la fois hydrosoluble et liposoluble, la prévention et la lutte contre la formation de radicaux libres.
Le baobab africain, dont les plus vieux spécimens auraient plus de 2000 ans est un arbre sacré pour plusieurs peuples africains.
La feuille de baobab est riche en protéines et minéraux (calcium, fer, potassium, magnésium, manganèse, phosphore et zinc), la feuille de baobab contient aussi des tanins catéchiques et de la vitamine C.
Aspects nutritionnels et économiques du baobab
ses feuilles, transformées en farine, la pulpe de ses fruits ainsi que ses graines sont très nourrissantes, car elles contiennent de nombreux oligoéléments et vitamines. Son écorce offre des fibres très solides pour confectionner des cordes. Grillées, les graines de baobab peuvent remplacer le café. Riches en phosphate, elles sont aussi utilisées pour la fabrication de savon et d’engrais. La pulpe des fruits frais ou séchée (pain de singe) est utilisée pour la confection de boissons. Les jeunes pousses et les racines des jeunes plants sont consommées comme des asperges. Il faut dire que la pulpe du fruit de cet arbre africain renferme deux fois plus de calcium (380 mg/100g) que le lait demi écrémé. Elle dope deux fois plus que le jus d’orange, avec près de 190 mg de vitamine C pour 100g (contre 50 mg). Sa capacité antioxydant flirte avec celle du jus de raisin. Elle contient quatre fois plus d’énergie que la banane : 387 kcal pour 100g (contre 87 kcal). Au Sénégal, la poudre de feuilles de baobab séchées ou « laalo », riches en calcium et en fer, est incorporée aux céréales ou aux sauces, notamment lors de la préparation du couscous de mil. A Dakar, la glace au « pain de singe », le nom donné à la pulpe blanchâtre entourant les graines du fruit de baobab, fait fureur. Conditionnée en poudre, la pulpe est utilisée comme arôme dans les pâtisseries, comme complément alimentaire pour les femmes enceintes et comme médicament antifièvre. Ce nouveau commerce pourrait créer plusieurs milliers de nouveaux emplois. Enfin, dans certaines parties d’Afrique, la pulpe de baobab est brûlée pour fumiger les insectes qui parasitent le bétail domestique. Les écorces servent à la fabrication de corde d’instrument de musique, cordages, liens, filets, nattes, teinture rouge.
Les vertus thérapeutiques du baobab
Partout en Afrique, les différentes parties du baobab – racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines – sont exploitées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles et dans la pharmacopée traditionnelle africaine où le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes, tout particulièrement pour les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus anti-inflammatoires.
-Ses feuilles ont des vertus médicinales éprouvées : on y trouve de la gomme et du mucilage, très efficaces pour lutter contre la dysenterie. Elles sont diurétiques, diaphorétiques, toniques et généralement utilisées contre la fièvre, la diarrhée, la dysenterie, les coliques, le lumbago ou l’ophtalmie, le ver de Guinée, les infections urinaires. Leur efficacité dans le traitement de l’asthme est aussi prouvée.
-Les écorces fébrifuges traiteraient le paludisme, l’inflammation du tube digestif, la carie dentaire, le rachitisme, l’anorexie et le lumbago.
-Les racines fortifiantes sont indiquées dans le traitement du paludisme.
-La pulpe du fruit cicatrisante et fortifiant pour l’enfant, traiterait la diarrhée, la dysenterie, l’inflammation de l’intestin et du foie.
-Les fibres rouges emménagogues sont utilisées pour traiter l’aménorrhée chez la femme.
-Les graines galactagogues sont considérées comme remèdes dans le traitement de la carie dentaire, la gingivite, le paludisme, la rougeole et la gastrite.
-La sève est indiquée pour stopper la carie dentaire. La gomme utilisée comme désinfectant pour les blessures, demeure efficace dans le traitement des maux de dents.
l’huile des graines hydrate et favorise la régénération cellulaire de la peau avec des vitamines A, D et E. Elle a démontré lors des soins de peau son efficacité pour combattre son vieillissement, cette huile contribue à améliorer la fermeté de la peau, en augmentant sa qualité élastique, elle diminue la profondeur des rides du visage, unifie le teint, rafraîchit et hydrate l’épiderme.
Sources: http://luniversdukarite.blogspot.fr/2013/09/labre-africain- http://www.sambamara.com
Par Evine Ayong