Les participants au dialogue politique à Kinshasa sous la direction du facilitateur de l'Union Africaine ont adopté ce lundi à Kinshasa, l'accord politique finale qui renvoie la tenue de l'élection présidentiel au mis d'avril 2018.
Au cours de la plénière du lundi , les participants ont adoptés à l'unanimité l'accord politique pour l'avancement du processus électoral et la gestion consensuelle de la transition.
"Toutes les participants se sont accordées notamment sur les dates-phares pour les échéances électorales et la gestion de la transition", a déclaré Vital Kamerhe, le co-modérateur de l'opposition au dialogue.
Selon M. Kamerhe, ces dates sont notamment, la fin de la révision du fichier électorale le 31juillet 2017, le dépôt des candidatures pour la présidentielle et les législatives nationales, suivi de provinciales en octobre 2017, et enfin les trois élections le 24 avril 2018.
La cérémonie de la signature de cet accord est prévu officiellement demain matin entre les membres de l'opposition et celui de la majorité qui prennent part dans ce dialogue depuis plusieurs jours à Kinshasa.
Ce même lundi lors d'une audience public à Kinshasa, les juges de la cour constitutionnelle ont favorablement répondu à la demande de la commission électorale nationale indépendante (CENI), de retarder les processus électorales conformément à son calendrier qui nécessite la fin d'enroulement des électeurs en 2017.
Le président de la CENI avait alors saisie la cour constitutionnelle au début du mois dernier, après avoir ouvertement déclaré son incapacité d'organiser les élections dans les délais prévus par la constitution faute des contraintes techniques.
La République démocratique du Congo traverse une période très délicate de son histoire, suite à une crise causée par la non tenue des élections cette année annoncée par le président de la commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa.
Joseph Kabila, actuel président est au pouvoir depuis 2001, suite à l'assassinat brusque de son père Laurent Désire Kabila, ancien président de la RDC.
Son deuxième et dernier mandat constitutionnel prend fin cette année, mais faute de la non-tenue des élections dans les délais, Joseph Kabila restera à la tête du pays jusqu'à l'organisation des élections prochaines, selon l'accord politique conclu en ce jour au cours du dialogue.
Malgré la conclusion de cet accord conclu entre ces membres de l'oppositions-majorités et société civile, sous la conduite de l'émissaire de l'Union Africaine Edem Kodjo, des divergences et division demeurent encore très profonde au sein de la classe de la classe politique congolaise autour de l'avenir politique du pays.
Une partie de l'opposition réuni au sein de la plateforme du Rassemblement dirigé par son leader Etienne Tshisekedi, demande sans condition le départ de Joseph Kabila, actuel président de la RDC, à la fin de son mandat, d'ici le 19 décembre de cette année.
Cette opposition dirigée par M. Etienne Tshisekedi, accusent Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat.
Le mois dernier, une trentaines des personnes ont trouvés la mort lors d'une manifestation organisée par ces membres du rassemblement à Kinshasa, pour réclamer l'organisation des élections dans les délais.
Source...Xinhua