KINSHASA --- Un expert de la Banque mondiale est attendu à Kinshasa lundi prochain pour aider les opérateurs de télécommunications congolais dans la fixation du prix réel de l'internet, a déclaré mercredi à Kinshasa le vice-Premier ministre chargé de poste, téléphone et nouvelles technologies de l'Information et de la Communication (PT-NTIC), Thomas Luhaka.
S'exprimant dans un échange avec les députés, Thomas Lohaka a affirmé que le gouvernement a décidé de solliciter le concours des experts de la Banque Mondiale pour résoudre le problème de la hausse des prix de la connexion internet en République démocratique du Congo.
Le vice-Premier ministre a précisé que la décision a été prise après une rencontre avec les responsables des opérateurs des télécommunications.
A en croire Thomas Luhaka, c'est à l'issue de la rencontre de travail entre l'expert de la Banque mondiale, les opérateurs des télécommunications et l'Autorité de régulation des postes et télecommunications (ARPTC), que le gouvernement pourrait enfin fixer les prix attendus par les utilisateurs d'internet en RDC.
"Jusqu'aujourd'hui, nous n'avons pas de référence. La Banque mondiale a des experts qui ont la modélisation des coûts dans les télécommunications. Il y a un modèle de cette institution qui est appliqué dans le monde entier", a-t-il ajouté.
Depuis quelques semaines, les prix d'internet ont explosé dans le pays atteignant parfois jusqu'à cinq fois les tarifs habituellement pratiqués. Les consommateurs sont obligés de payer 10 dollars pour 650 mégabytes alors qu'avec le même montant, ils pouvaient payer 1 gigaoctet d'accès à internet.
M. Thomas Lohaka, a insisté que le gouvernement n'avait pas demandé l'augmentation des prix de connexion internet, refutant des rumeurs selon lesquelles "on veut augmenter les prix pour empêcher les gens d'utiliser l'Internet".
Au parlement congolais, le député Patrick Muyaya a adressé une question écrite au vice-Premier ministre des PT-NTIC sur cette question.
Dans une correspondance datée du 31 mai dernier, le vice-Premier ministre chargé de poste, téléphone et nouvelles technologies de l'Information et de la Communication (PT-NTIC) a demandé à l'ARPTC de mener une enquête sur cette hausse brusque qui "frise la pratique d'entente entre operateurs".