Le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a déclaré jeudi que l'intérêt national du Soudan serait la seule référence pour la négociation sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD).
M. Al-Burhan a fait ces remarques lors de sa rencontre avec le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasir Abbas, également chef de la délégation soudanaise pour les pourparlers sur le GERD, a affirmé le Conseil souverain dans un communiqué.
M. Al-Burhan a exprimé son soutien à la décision de la délégation soudanaise de ne pas participer aux négociations tripartites sur le GERD prévues le 21 novembre, selon le communiqué.
Afin de réduire les divergences de points de vue entre les trois pays concernés, le Soudan demande que les experts de l'Union africaine (UA) jouent un rôle plus important.
Les négociateurs soudanais estiment que les discussions sur le GERD devraient dépasser le niveau des ministres de l'Irrigation et incomber à l'UA et aux dirigeants des trois pays afin qu'ils apportent la volonté politique de rapprocher leurs positions.
La délégation soudanaise demande également que les observateurs de l'UA et américains bénéficient d'un statut de médiateurs, une requête qui ne semble pas intéresser l'Egypte et l'Ethiopie.
La délégation insiste en outre pour que la négociation se déroule sur les points de divergence plutôt que sur l'ensemble des questions et qu'elle se fonde sur la déclaration de principes signée en 2015 concernant le GERD.
Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie ont tenu des discussions, sous le parrainage de l'UA, sur les questions techniques et juridiques liées à la mise en eau et au fonctionnement du GERD.