Les parties en conflit au Soudan ont repris lundi leurs pourparlers à Juba, au Soudan du Sud, tandis que divers pays de la région les appelaient à faire de véritables efforts politiques pour surmonter leurs divergences.
Le président sud-soudanais Salva Kiir, qui héberge ces pourparlers de paix entre le Conseil souverain de transition du Soudan et les groupes armés soudanais, a déclaré dans son allocution inaugurale que ces négociations résultaient des efforts du Soudan du Sud pour rétablir la paix et la stabilité.
M. Kiir a exhorté les parties en présence à faire preuve d'une véritable volonté politique pour résoudre leurs différends, et à faire davantage de compromis dans l'intérêt de la paix et de la prospérité du peuple soudanais.
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a lui aussi félicité les parties soudanaises en conflit pour avoir accepté de dialoguer en vue de trouver une solution à la crise politique au Soudan.
"Si vous voulez aider votre pays, vous devez cesser de perdre du temps. Les problèmes sont très clairs. Il y a eu des erreurs de diagnostic, qui doivent être corrigées", a-t-il déclaré.
Il a exhorté les diverses parties en présence au Soudan à penser en priorité à leur identité nationale, et à unir leurs idéologies politiques respectives pour servir les intérêts du peuple soudanais et construire un Soudan prospère.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a quant à lui appelé l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) à soutenir les pourparlers de paix au Soudan, et a exhorté les parties en conflit à s'efforcer de résoudre leurs problèmes par le dialogue.
Au mois de juillet, Mohamed Hamdan Daqlu, président adjoint du Conseil militaire de transition du Soudan (CMT), a rencontré M. Kiir à Juba pour lui demander d'entamer des pourparlers de médiation avec les groupes d'opposition armés soudanais.
En septembre, le gouvernement soudanais et les groupes armés ont décidé de prendre part à des négociations de paix le 14 octobre, dans le cadre d'une initiative menée par M. Kiir.