Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a annoncé mardi la mise en œuvre de nombreux projets dans son pays, à l'ouverture du 5e Forum Investir en Afrique qui se déroule à Brazzaville.

"J'ai pris le ferme engagement d'opérer des réformes dans plusieurs secteurs de la vie nationale. Au titre du secteur minier, j'ai engagé le gouvernement à réfléchir profondément sur les voies et moyens pour la transformation localement de nos matières premières", a déclaré M. Tshisekedi.

Selon lui, cette transformation locale des matières premières permettra à son pays d'engranger des moyens financiers supplémentaires afin de "les orienter vers les secteurs prioritaires de la refondation de l'Etat, de l'éducation, de la santé, de la promotion des jeunes, de l'autonomisation de la femme à travers des projets innovants".

Le modèle de développement qu'il a choisi, a-t-il poursuivi, sera axé sur la construction des centrales électriques de taille moyenne et des micros centrales pour assurer suffisamment l'accès à l'eau et à l'électricité dans toutes les provinces du pays.

Selon lui, les statistiques d'une étude récente menée par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), 76.000 villages de la RDC dispose chacun d'un potentiel capable de lui assurer une autonomie en électricité.

"Les populations vivant dans les milieux ruraux dont la principale activité est constituée de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, vont à coup sûr voir leur quotidien s'améliorer considérablement et participer aussi de façon équitable à l'échange entre les milieux rural et urbain", a-t-il expliqué.

"Lorsque la croissance est portée par le secteur minier, elle est très peu créatrice d'emplois. Ledit secteur ne contribuant que pour 4% de l'emploi créé en RDC", a-t-il insisté, soulignant qu'il a choisi l'agriculture comme un des piliers phares de sa vision pour la diversification économique, pour mettre son pays à l'abri de la chute des cours des matières précieuses parfois imprévisibles.

Le Forum Investir en Afrique a été institué en 2015 en tant que plateforme internationale pour promouvoir la coopération multilatérale et les opportunités d'investissement en Afrique, rappelle-t-on.