Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé mercredi les États membres et les organisations partenaires à veiller à ce que les agences participant à la riposte à l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC) disposent des ressources nécessaires pour éliminer la maladie mortelle.
L'épidémie d'Ebola en RDC est à son dixième mois et a fait plus de 1.000 victimes. Le chef de l'ONU s'est dit préoccupé par le nombre de nouveaux cas d'Ebola dans l'est du pays d'Afrique centrale et a adressé ses condoléances aux familles des victimes.
"À ce stade critique, des ressources supplémentaires sont nécessaires", a dit le porte-parole adjoint du Secrétaire général Farhan Haq dans une déclaration de presse.
En visite en RDC fin avril, le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus avait appelé la communauté internationale à "combler l'important déficit de financement" de la riposte à Ebola dans un contexte sécuritaire difficile et alors que le nombre de cas augmente.
Le chef de l'ONU a réitéré l'appui de l'ensemble du système des Nations Unies aux efforts déployés pour mettre fin à l'épidémie d'Ebola.
"Alors que d'importants changements interviennent dans la riposte, le secrétaire général a souligné son attachement à une approche collective à l'échelle de l'ONU, tant à Kinshasa, où l'ONU est dirigée par sa Représentant spéciale (Leila Zerrougui, cheffe de la MONUSCO), que dans les zones touchées par le virus où la riposte est menée par l'OMS, en liaison étroite avec les dirigeants congolais à Kinshasa et dans l'est de la RDC", a précisé Farhan Haq.
Le Secrétaire général a salué la bravoure des membres du personnel de sécurité, de santé et des organisations humanitaires présents en RDC qui ont risqué leur vie dans un environnement difficile marqué par les conflits et l'insécurité, notamment les attaques contre les centres de traitement Ebola et les établissements de santé.
A ce jour, le personnel déployé dans le cadre de la riposte a Ebola en RDC a vacciné plus de 100.000 personnes et sauvé la vie de centaines de personnes qui ont contracté la maladie.