OUAGADOUGOU -- Le gouvernement de transition du Burkina Faso a estimé les pertes liées au coup d'Etat avorté, du 16 septembre dernier, à 30,80 milliards de F CFA (plus de 50 millions USD), a-t-on appris mardi du compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres.
Dans le communiqué du second Conseil des ministres post-coup d'Etat tenu lundi, le gouvernement a souligné que sur le plan économique, l'arrêt de travail a entraîné un ralentissement de la production dans les secteurs d'activités, particulièrement le secondaire et le tertiaire, avec des conséquences directes de moins 0,3% de croissance sur les finances publiques.
Le document explique qu'au niveau des impôts, les pertes de recouvrement occasionnées pendant la période du putsch sont estimées à environ 11 milliards de F CFA, tandis que la douane a perdu plus de 9,7 milliards F CFA.
A moins d'un mois des élections présidentielle et législatives qui devaient mettre fin à la transition le 11 octobre prochain, le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest a été secoué par un coup d'Etat perpétré par des militaires du régiment de sécurité présidentielle (RSP) sous la conduite du général Gilbert Diendéré.
Face à la fronde généralisée de la population et de l'armée régulière, les putschistes ont remis le pouvoir quelques jours plus tard, grâce à une médiation ouest-africaine.
Les autorités de la transition ont fait savoir que le rétablissement rapide de la légalité constitutionnelle a permis de limiter les impacts négatifs de la tentative de coup d'Etat sur la poursuite de la coopération avec les partenaires techniques et financiers (PTF).
Le gouvernement a en outre instruit les ministres en charge du dossier à prendre les mesures idoines pour engager sans délai les mécanismes de mobilisation de ressources pour boucler une année budgétaire équilibrée en vue de relancer l'économie nationale.