Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a quitté Harare lundi matin pour une visite d'Etat en Russie.
Depuis la Russie, il se rendra également en Azerbaïdjan, en Biélorussie et au Kazakhstan. Le président Mnangagwa cherche à consolider les relations avec les pays d'Europe de l'Est dans un effort de ré-engagement avec l'ensemble de la communauté internationale.
Il est également attendu à Davos en Suisse pour le Forum économique mondial qui se tiendra du 22 au 25 janvier.
Le porte-parole de la présidence, George Charamba, a expliqué aux médias que l'idée derrière les visites était de renforcer l'image du Zimbabwe aux yeux de la communauté internationale.
D'après lui, ces visites sont stratégiques et le Zimbabwe espère "une récolte assez exceptionnelle d'accords et de protocoles d'accord".
M. Charamba a indiqué que tout cela était dans le cadre de la politique d'engagement et de ré-engagement adoptée par le gouvernement.
"L'idée totale est d'ancrer fermement le Zimbabwe sur la carte afin de laisser derrière nous les jours sombres où nous étions perçus comme un Etat paria", a-t-il poursuivi.
Le Zimbabwe souffre de l'isolement international dont il est l'objet depuis le début des années 2000 suite aux réformes agraires qui ont vu des milliers de fermiers blancs perdre leurs terres aux bénéfices des noirs sans terres, dans le même temps que les pays occidentaux s'inquiétaient des problèmes de la gouvernance.
La visite de M. Mnangagwa à Davos en Suisse était un signe que l'économie zimbabwéenne intéresse de nouveau, a estimé M. Charamba.
"Dans l'ensemble, l'avenir du Zimbabwe est positivement brillant, avec de meilleurs perspectives en mains étant donné l'amélioration progressive de l'environnement domestique des investissements".