L'Ouganda a obtenu 21,6 millions d'euros (24,8 millions de dollars) de l'Union européenne (UE) pour aider à restaurer la ligne ferroviaire de 375 km reliant le district frontalier de Tororo (est) et celui de Gulu (nord).
Matia Kasaija, ministre ougandais des Finances, et l'ambassadeur Attilio Pacifici, chef de la délégation européenne en Ouganda, ont signé mercredi l'accord du financement.
L'Ouganda ajoutera 13,1 millions d'euros (15 millions de dollars) à la restauration de cette ligne, suspendue depuis 1993 à cause de l'insurrection dans le nord du pays.
La ligne ferroviaire Tororo-Gulu était une artère économique importante le long du Couloir du nord de l'Afrique de l'Est, reliant le port kenyan de Mombasa et l'est de l'Ouganda avec le nord du pays ainsi que les pays voisins, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo (RDC).
"Nous sommes fiers de soutenir la restauration de cette liaison économique importante", a annoncé M. Pacifici.
"Avec ce projet, l'UE continue de soutenir l'économie ougandaise à travers le renforcement d'un secteur de transport multimodal, sûr et efficace. Nous soutiendrons notamment les efforts du gouvernement pour faire transférer les cargaisons de la route vers des moyens de transport plus écologiques ou plus propres tels que le chemin de fer et les voies navigables", a déclaré M. Pacifici.
Il a indiqué que le projet visait à perfectionner la construction de la plate-forme logistique de Gulu.
Les deux projets, selon M. Pacifici, auront un impact majeur sur la facilitation du commerce en réduisant les coûts du transport d'importation et d'exportation, et contribueront en conséquence à l'intégration régionale et au renforcement de la compétitivité ougandaise dans la région de la Communauté de l'Afrique de l'Est.
"La plate-forme logistique et la ligne ferroviaire constitueront une plate-forme clé d'importation et d'exportation, non seulement pour le nord de l'Ouganda, mais également pour le Soudan du Sud et l'est de la RDC", a-t-il souligné.
M. Kasaija a fait remarquer que le projet de la ligne serait avantagé par sa proximité avec la région d'Albertine, où se trouvent les puits de pétrole du pays.
"Le projet de chemin de fer profitera du transport d'équipements et d'intrants relatifs à la construction et au fonctionnement des champs pétrolifères, considérant la taille importante des équipements pétroliers", a-t-il indiqué.