Centrafrique : le gouvernement qualifie de "chantage" la menace d'un groupe armé

 Liol

Le gouvernement centrafricain ne devrait pas céder à un quelconque chantage des éléments criminels des groupes armés, même si ceux-ci ont accepté le processus de la paix proposé par le gouvernement, a déclaré dimanche le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Ange-Maxime Kazagui, également porte-parole du gouvernement.

"La loi reste la loi et doit suivre son cours. Un criminel est identifié et interpellé. Le gouvernement ne peut pas céder au chantage de Alkhatim", a déclaré M. Kazagui, faisant référence à un leader d'un groupe armé.

Cette réaction gouvernementale fait suite à une menace brandie mercredi dernier par le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), une faction de la coalition Séléka dirigée par Alkhatim Mahamat, consistant à se retirer du processus DDRR (désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement) si le gouvernement ne relaxait pas le sergent-chef Asseid Alkhali, arrêté et détenu par l'Office central de répression du banditisme (OCRB).

Pour trouver une issue pour les ex-combattants, de sorte qu'ils oublient les pratiques de barbarie, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a lancé fin août dernier un programme pilote dénommé "pré-DDRR" qui a permis à certains ex-rebelles d'opter pour la vie civile et à d'autres d'intégrer l'armée.

Parallèlement, en raison des discordes au sein de la coalition Séléka, de nombreuses factions ont vu le jour. Officiellement, le gouvernement et ses partenaires ont enregistré 14 groupes armés, dont 12 sont parties prenantes du processus DDRR.

Le MPC est un mouvement rebelle dont l'état-major est établi dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre-nord). Ce mouvement a des éléments dans les préfectures de l'Ouham (nord-ouest), l'Ouham Pendé (extrême nord-ouest) et de la Nana Gribizi (centre-nord).

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