Le gouvernement ivoirien a signé de nouveaux accords de partenariat avec une entreprise pétrolière britannique afin d'accroître la production nationale estimée à moins de 50.000 barils par jour actuellement.
"Le gouvernement a donné son accord pour la signature de quatre nouveaux contrats de partage de production avec la société de recherche et de production pétrolière de nationalité britannique Tullow", indique le communiqué d'un conseil des ministres tenu mercredi.
Tullow, présente en Côte d'Ivoire depuis 1997, va réaliser pendant trois ans sur ces quatre nouveaux blocs "des travaux et des études géophysiques et géologiques" pour un investissement minimum cumulé de 21 millions de dollars et "éventuellement, le forage d'un puits".
Le bassin sédimentaire ivoirien, divisé en 48 blocs, fait à ce jour l'objet de 15 contrats de partage de production d'hydrocarbures entre le gouvernement et des opérateurs pétroliers.
"Ces permis ont favorisé la réalisation de 19 forages d'exploration avec sept découvertes d'indices d'hydrocarbures assez significatifs de 2011 à ce jour", fait savoir le gouvernement.
La production de pétrole en Côte d'Ivoire a atteint 42.000 barils par jour en 2016 contre 29.411 barils en 2015 et 26.000 en 2014.
Les autorités ivoiriennes multiplient les initiatives avec pour objectif d'augmenter la production pour la porter graduellement à 100.000 puis à 200.000 barils par jour d'ici 2020.
Un différend opposait la Côte d'Ivoire et le Ghana dont la production pétrolière avoisine 100.000 barils par jour sur la délimitation de leur frontière maritime abritant d'importants gisements de pétrole. Le 29 septembre 2014, le Ghana a saisi le Tribunal international de la mer (TIDM) aux fins de délimitation de sa frontière avec la Côte d'Ivoire. A l'issue de plusieurs audiences, le TIDM a émis, trois ans plus tard, le 18 septembre un arrêt indiquant que le Ghana n'a pas violé les droits souverains de la Côte d'Ivoire en menant des activités pétrolières dans la zone que se disputaient les deux Etats.
Le gouvernement ivoirien a pris acte de la décision et s'est engagé à la "respecter" et à la "mettre en oeuvre".
Pour Abidjan, la "nouvelle ligne frontière judiciaire" édictée par le TIDM permet à la Côte d'Ivoire de "reprendre plus sereinement ses projets d'exploration dans la zone précédemment litigieuse et d'attirer plus aisément les investissements dans cette zone".
"Le résultat de ce processus permet à notre pays de conserver les gisements d'hydrocarbures mis en relief sur les blocs à l'est du bassin sédimentaire et éventuellement de déplacer les limites de cinq blocs pétroliers vers l'est conformément aux limites définies par le TIDM", avait fait savoir encore le gouvernement ivoirien.
Avant la décision du TIDM mettant définitivement un terme au différend, les deux pays s'étaient engagés à trouver "une solution à l'amiable et équitable" pour tous.
Moins d'un mois après l'arrêt du TIDM, le président ivoirien Alassane Ouattara est attendu mardi et mercredi prochain à Accra au Ghana pour une "visite d'amitié et de travail" à l'invitation de son homologue ghanéen.
"Cette visite a pour objectif d'échanger avec la partie ghanéenne sur divers sujets bilatéraux et de travailler au renforcement des relations de coopération et de fraternité entre le Ghana et la Côte d'Ivoire", indique la présidence ivoirienne.
Source...Xinhua