Burundi : le dialogue politique suspendu jusqu'à nouvel ordre

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BUJUMBURA -- Le dialogue politique burundais qui a réuni depuis mercredi la mouvance présidentielle, l'opposition et la société civile, avec comme objectif de trouver un compromis sur des points de désaccord liés aux élections, a été suspendu dimanche en raison de la suspension de la participation du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

Selon un communiqué cosigné par le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga et le secrétaire général de la Communauté est-africaine (EAC), le Rwandais Richard Sezibera, les négociations inter-burundaises sont ajournées sine die.

M. Kiyonga, qui représente le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, nouveau Facilitateur international dans le dialogue inter-burundais, dans le dialogue, a rejeté les allégations selon lesquelles les négociations ont échoué.

"Non, les négociations ne sont nullement un échec car les protagonistes ont quand même abouti à un consensus sur des questions vitales comme former un gouvernement d'unité nationale, rétablir la sécurité sur tout le territoire burundais à travers le désarmement systématique des milices affiliées à des formations politiques, ainsi que donner un coup d'accélérateur au programme de rapatriement des personnes réfugiés dans les pays limitrophes", a-t-il indiqué dans un point de presse après la clôture des travaux.

Il s'est réjoui que les parties aux négociations aient dégagé une même lecture sur la problématique de l'insécurité au Burundi.

Les parties se sont accordées sur le fait que la persistance de l'insécurité au Burundi est due spécialement à la présence illégale des armes au sein des populations civiles, des entraînements militaires illégaux par des citoyens burundais dans les pays voisins, l'indiscipline de certaines sections des institutions de sécurité ainsi que la circulation des rumeurs malveillantes, a-t-il déclaré.

M. Kiyonga a toutefois reconnu qu'un consensus n'est pas encore obtenu sur deux autres points qui figuraient sur l'agenda des priorités, à savoir le calendrier des élections de 2015 et le 3ème mandat du chef d'Etat Pierre Nkurunziza.

Samedi soir, les représentants du CNDD-FDD et d'autres formations proches du pouvoir, dont les Forces Nationales de Libération (FNL) et la Coalition des partis Politiques pour une Opposition Participative (COPA), ont claqué la porte après la diffusion en ligne d'une déclaration "d'allure putschiste par l'opposition".

Certains partis et coalitions d'opposition demandent dans cette déclaration la création d'un "Conseil National pour le Respect des Accords d'Arusha et de l'Etat de Droit au Burundi".

Cet accord, conclu en 2000 et qui a mis fin à la guerre civile burundaise, limite à deux le nombre des mandats du président de la République.

La déclaration a été signée par le Front pour la démocratie au Burundi-Nyakuri (FRODEBU-Nyakuri), l'Alliance des démocrates pour le changement (ADC), l'Union pour la paix et le développement (UPD) , le Rassemblement national pour le changement (RANAC) et le Mouvement pour la réhabilitation des citoyens (MRC).

Source...Xinhua

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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