Djimon Hounsou est un acteur béninois né le 24 avril 1964 à Cotonou.Il arrive en France à l’âge de 13 ans et se retrouve à Lyon chez ses frères. Mais ses études ne marchant pas, il se lance dans le mannequinat, incité par son physique avantageux. En mai 1987, il lâche tout et monte à Paris, à l'aventure. Après des mois de galère, il est repéré par une personne travaillant pour Thierry Mugler. Son physique harmonieux lui sautera aux yeux. C'est le début du conte de fée. Il deviendra photographe, pour Thierry Mugler. C'est grâce à cette prestigieuse collaboration qu'il travaillera pour un album du couturier, et tournera dans trois vidéos réalisées par David Fincher : Roll With It, Express Yourself et Straight Up, avec les participations respectives de Steve Winwood, Madonna et Paula Abdul. Il pose également pour le livre de photos d'Herbert Ritts Men and women et participe à la vidéo de Janet Jackson, Love Will Never Do Without You. Arrivé en 1990 à Los Angeles pour y devenir acteur, il tient son premier rôle cette même année dans Without You I'm Nothing, mais ne parlant pas encore l’anglais (il parle déjà le français et plusieurs langues  : le fon-gbe, le gun-gbe et le mina), il a quelques problèmes lorsque les dialogues sont modifiés la veille du tournage. Deux ans plus tard, il tient un petit rôle dans le thriller de Jonathan Kaplan Obsession fatale (1992), suivi en 1994 d'une participation à la grosse production de science-fiction de Roland Emmerich Stargate, la porte des étoiles. En 1997, il est la révélation majeure du drame de Steven Spielberg, Amistad, où le rôle du chef des esclaves Cinque lui vaut une citation au Golden Globe et l'Image Award de la NAACP. Son physique bodybuildé et ses origines africaines le cantonnent souvent aux films d'action et aux rôles d'"indigène".  Jim Sheridan lui permet toutefois de varier son jeu d'acteur en lui confiant le rôle d'un  mystérieux artiste peintre, voisin d'une famille irlandaise fraîchement débarquée à New York, dans In America (2004). Sa prestation dans Blood Diamond lui vaut en 2007, une nomination pour l'Oscar du Meilleur second rôle. Une nomination aux oscars est une reconnaissance pour les acteurs hollywoodiens, mais Djimon a également été honoré dans son pays natal le Benin. En effet après Cotonou où la ville a fait de lui un citoyen d'honneur. Le conseil municipal de Porto-Novo a reçu le samedi 2 août 2008, l'acteur d’Hollywood, Djimon Hounsou accompagné de son épouse Kimora Lee et des membres de sa famille. Caravane de Zémidjans, animation d’Adjogan, mobilisation des têtes couronnées de la ville, tout y était pour souhaiter la bienvenue à l’enfant du pays qui foulait le sol de sa ville natale. Cette visite a été un grand moment d'émotion pour cet héros du cinéma qui revient au bercail après plusieurs années d'absence.

Au terme des échanges, le Maire a remis à son illustre hôte, la clé de la ville de Porto-Novo faisant de lui "un citoyen d'Honneur". Le clou de cette visite, c'est le baptême de la rue d'Attakè qui porte désormais le nom de "La rue Djimon Hounsou". Avec une grande émotion, il était très honoré et a accepté d'entreprendre des travaux de réhabilitation de cette rue qui porte désormais son nom.

 Installé à Los Angeles Djimon hounsou n’a pas peur de prendre position sur des questions d’actualités, en septembre 2009 il intervient à la tribune des Nations Unies lors de l'Assemblée générale pour alerter le monde sur les dangers qui menacent la planète.

L'acteur appelait les pays occidentaux à «prendre leurs responsabilités» à Copenhague. «Le continent africain et les pays de l’hémisphère sud ne sont pas à l'origine de la destruction de notre planète. Nous avons une responsabilité à leur égard. Les pays africains ne produisent que 3,6% des gaz à effet de serre et pourtant, ils sont parmi les plus durement touchés ». Il collabore également depuis quelques années avec des organisations internationales, ce qui lui a valu de se rendre au Mali en 2005 dans le cadre de la campagne d'Oxfam "Make Trade Fair" (Pour un commerce équitable). Il y a rencontré des cultivateurs de coton, frappés de plein fouet par la chute des cours et a constaté les effets négatifs des subventions américaines sur les producteurs africains. Il a travaillé aux côtés d'agriculteurs maliens, dont certains ne gagnaient que 0,16 dollar par jour. Ils lui ont expliqué comment ils tentaient de survivre avec si peu d'argent, n'ayant pas de quoi subvenir à leurs besoins élémentaires que ce soit pour payer la scolarité de leurs enfants, acheter des médicaments, réparer un puits pour s'approvisionner en eau potable ou tout simplement avoir de quoi manger. Djimon Hounsou donne de son temps dès que son emploi du temps le lui permet avec sa filmographie déjà bien chargée. Nous lui souhaitons d’avoir un oscar à Hollywood, ce qui serait le couronnement de sa carrière.

Par Ayong

Source : Wilképédia, Oxfam international, Africultures, Figaro