Gérald TCHICAYA U TAM’SI né à Mpili en 1931, nous a brutalement quittés en avril 1988. Il passe son enfance à Pointe-Noire, il quitte son pays dès l'âge de 15 ans puis fait des études en France. Il y fait paraître ses premiers poèmes dès 1955. Gérald-Félix Tchikaya prend en 1957 le pseudonyme de U Tam'si (celui qui parle pour son pays), pseudonyme que prendra aussi Marcel Sony dit Sony Labou Tansi.
Son père, Monsieur Jean-Félix Tchicaya qui représenta l'Afrique équatoriale au parlement français de 1944 à 1958 « prédestine son fils au métier de magistrat mais l'enfant rebelle quitte l'école avant son baccalauréat pour exercer plusieurs petits métiers et se livrer à l'écriture ». Poète, dramaturge et romancier, il est l’un des plus grands écrivains africains par la qualité et la densité de son œuvre. L’œuvre poétique, d’une tonalité rare, supporte en effet aisément la comparaison avec celle des grands aînés, comme Césaire ou Senghor et elle est déjà riche de sept recueils.
Poète exigeant et sans complaisance pour les modes ou les courants littéraires (il a toujours marqué la plus grande réserve à l’égard de la négritude), Tchicaya est également un dramaturge acerbe, avec deux pièces, le Zulu (Nubia, 1977), le Destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku prince qu’on sort (Présence Africaine, 1979) ; il s’est engagé plus tardivement et avec succès dans la voie du roman, publiant successivement les cancrelats (Albin Michel, 1980), la Main sèche (R.Laffont, nouvelles, 1980), les Méduses ou les Orties de mer (1982), les phalènes (Albin Michel, 1984), et Ces fruits si doux et l’arbre à pain (Seghers, 1987).
Œuvres poétiques :
- Le mauvais sang, Caractères, 1955
- Feu de brousse, id.
- A triche cœur, Hautefeuille, 1958
- Épitomé, P.-J. Oswald, 1962
- Le ventre, Présence Africaine, 1964.
- Arc musical, P.-J. Oswald, 1970.
- La veste d’intérieur, Nubia, 1977
Par OVENG
Source…Anthologie Africaine : poésie