Ntsang mimang, le cacao de nos mamans.
L’obass mang ou le ntso mang
À même le sol, dans un coin de la cours,
Les coques noires des palmistes séchaient.
C’était une zone rouge, interdite aux jeux.
Les palmistes c’était d’abord les marchés, ibom ou angara
Ebouksi, Mebomo, Elig Mfomo, Obala Essélé…
Les mythiques marchés de mon terroir,
Lieux de brassages des tribus
Lieux des rendez-vous des citadins et des belles filles
Avec de longues chevelures sans les brésiliennes
Filles aux jambes galbées et velues…
Ces noms ont un sens particulier pour moi,
Passage d'une économie de subsistance à celle du marché
Ebouksi, Mebomo, Elig Mfomo, Obala Essélé…
Étaient nos places boursières : la City, Wall Street etc.
Ici, l’unité de mesure n’était pas le kilogramme, mais le como!
La légendaire assiette de mon enfance,
Como bidi, como me ndim, como medjog melen etc…
Les palmistes, c’était enfin le moan megnyengue,
L'huile aux multiples vertus...
L'huile à l'odeur particulière...
source : Christophe De Gaulle
Par AYONG