Gabon : Les citoyens ignorent-ils leurs droits ?

Palaisjustice

Au Gabon, à l’instar de plusieurs pays africains, le recours à la loi par les citoyens n’est pas systématique en cas de problème. L’enquête que nous avons menée nous montre, d’une part, qu’autant certains abusent de leurs positions et ne respectent pas la loi ; d’autre part, les citoyens ordinaires aussi semblent ignorer totalement leurs droits.

Ainsi, dans les rues de Libreville, nous assistons à des scènes absolument surréalistes où certains agents des forces de l’ordre (policiers, gendarmes…) rackettent en toute impunité des citoyens ou des commerçants car ceux-ci visiblement sont ignorants de leurs droits. A cela, on peut ajouter la peur de l’uniforme qui est très présente et solidement ancrée dans l’esprit des populations. Ce phénomène ne concerne pas exclusivement les forces de l’ordre. En effet, beaucoup de gens détenteurs d’une autorité ou ayant une position privilégiée (une position de pouvoir) sont souvent tentés d’en abuser. Il ne s’agit pas d’un mal typiquement gabonais, mais plutôt africain.

Nous avons un exemple pour mieux illustrer cet état de fait. Pendant notre enquête nous avons fait la connaissance d’un homme d’affaires d’un pays membre de la CEDEAO (dont nous taisons le nom par discrétion). Cet homme était en conflit avec son partenaire gabonais pour une parcelle de terrain. Au départ l’homme d’affaires était découragé car travaillant dans un pays étranger, et son partenaire abusait de ses droits en voulant le racketter. Après plusieurs mois d’hésitation, il se décida à rentrer en contact avec le cabinet Assoumou, qui s’est saisi de cette affaire. L’homme d’affaires visiblement satisfait du dénouement de ce conflit ne tarit pas d’éloges sur le Cabinet Assoumou. Visiblement heureux de l’aboutissement de ce différend, il soutient, non sans triomphalisme, que : « des structures accessibles comme le cabinet Assoumou peuvent être d’un grand secours pour toute personne se retrouvant privée de ses droits fondamentaux, et des soucis du quotidien ».

Cabinetassoumou

Le cabinet Assoumou est un cabinet d’avocat récemment créé et dirigé par Maitre ASSOUMOU Naomie, avocate au barreau du Gabon depuis 9 ans. Bien implanté dans le 1er arrondissement de Libreville, précisément à l’ancienne SOBRAGA, face à l’hôtel Excellence.

L’histoire de cette brillante avocate est celle d’une jeune femme qui a choisi de défendre des causes nobles en exerçant l’un des métiers les plus décriés et les plus redoutés.

Diplômée de la prestigieuse Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Naomie ASSOUMOU n’a pas réellement eu de difficultés d’insertion professionnelle.

A son retour du Sénégal, elle intègre en 2006 un cabinet d’avocat de Libreville (cabinet HOMA) en tant que postulante à la profession d’avocat (avant de prêter serment, il est recommandé aux juristes de « postuler » d’abord, c’est-à-dire d’intégrer dans un premier temps un cabinet d’avocat).

CabinatnanaEn 2011, Maitre Naomie ASSOUMOU poursuit son évolution professionnelle et intègre le cabinet TATY (l’un des cabinets d’avocats les plus réputés du Gabon) qu’elle quitte finalement en 2016 pour voler de ses propres ailes et ouvrir sa propre structure dénommée « Cabinet ASSOUMOU » (situé à l’ancienne Sobraga, un quartier de Libreville).

On retiendra surtout que Maitre Naomie ASSOUMOU s’est particulièrement illustrée en défendant notamment des activistes, des syndicalistes et des leaders étudiants parmi lesquels, on peut citer entre autres, Nicolas Ondo et Firmin OLLO’O. En 2014, ce dernier fut accusé de trouble à l’ordre public (mouvement de grève à l’université de Libreville) et destruction du véhicule du doyen de la faculté de droit et d’économie de l’UOB.

Certaines affaires défendues par Maitre ASSOUMOU ont fait l’objet d’articles dans la presse locale ; ce qui, en grande partie, a aiguisé notre curiosité. Par ailleurs, les commentaires élogieux de certains de ses clients nous ont fortement donné envie de la rencontrer.

Nous avons alors décidé de rentrer en contact avec le Cabinet Assoumou pour solliciter une interview. Cela n’a pas du tout été simple, car Maitre Naomie Assoumou n’aime pas spécialement être sous les projecteurs. En effet, la jeune femme d’une trentaine d’années se plait à cultiver la discrétion. Après plusieurs mois de négociations, celle qui a défendu des activistes, des syndicalistes et des leaders étudiants a finalement accepté, non sans hésitation, de nous rencontrer pour nous parler de sa vie professionnelle et de son quotidien dans son cabinet.

C’est dans son cabinet qu’elle nous accorde cet entretien tant demandé. Lorsque la porte s’ouvre devant nous, c’est une femme simple qui fait son entrée dans le bureau. Une allure distinguée, un regard énigmatique et séduisant, une prestance naturelle, telles sont les premières impressions qui caractérisent cette jeune et brillante avocate gabonaise. Avec sa voix douce et « chansonnante », elle aurait pu devenir journaliste ou animatrice de radio. Le destin (ou la Providence) la conduira plutôt vers une carrière juridique. Notre interview commence naturellement par les civilités et « banalités » d’usage. 

 

AYONG : Maitre Bonjour !

 

Me Assoumou : Bonjour

 

AYONG : Merci de nous accueillir dans votre cabinet ici à Libreville. Pour nos lecteurs pouvez-vous vous présenter rapidement ?

 

Me Assoumou : Merci, je suis Naomie Assoumou, avocate au barreau de Libreville.

 

AYONG : Selon nos investigations vous êtes diplômée de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop à Dakar ?

 

Me Assoumou : En effet, à mon retour au Gabon j’ai suivi le circuit classique, puis je suis devenue avocate au barreau de Libreville. J’ai travaillé quelques années dans un cabinet de la place avant de créer mon propre cabinet qui porte mon nom, car je tiens à ma liberté.

 

AYONG : Vous avez défendu le jeune étudiant Firmin Ollo’o qui a été incarcéré suite à des manifestations à l’université Omar Bongo en juillet 2014. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

Me Assoumou : Cette affaire a fait beaucoup de bruits car elle touchait plusieurs étudiants et a nécessité l’intervention des autorités. Je ne peux aller en détails sur une affaire aussi publique soit-elle. Mais lui et sa famille ont décidé de faire valoir leurs droits et c’est une bonne chose et après on peut les accompagner, car c’était d’abord une épreuve pour lui et sa famille.

 

AYONG : La transition est toute trouvée. Justement l’objet de notre enquête est de savoir si le recours à la loi est fréquent dans votre pays ?

 

Me Assoumou : Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, j’ai constaté que le recours à la loi était le plus souvent réservé à une classe de privilégiés. C’est seulement ces dernières années que les gens ont un peu plus souvent recours à la loi ou qu’ils font un peu plus appel aux services d’un avocat. Le problème majeur c’est qu’ils n’ont pas vraiment confiance en la justice qui, selon eux, est au service des « puissants ». Par ailleurs, l’ignorance des procédures qu’ils trouvent longues y est pour quelque chose, des décisions iniques ...

 

AYONG : Quels sont les différents cas que vous rencontrez dans votre cabinet ?

 

Me Assoumou : Nous conseillons à la fois des entreprises, mais aussi des particuliers en nous appuyant sur des fondements juridiques gabonais, français, applicables, conventions…

Nous intervenons dans les domaines les plus variés du droit, tant en matière pénale, civile, commerciale…

 

AYONG : Est-ce que le rapport de confiance entre l’avocat(e) et son client est facile à établir ?

 

Me Assoumou : Ce n’est pas toujours évident dans notre pays car le recours à la loi n’est pas automatique pour tout le monde. Mais nous sommes proches de nos clients, et notre objectif est de les satisfaire en leur  proposant un service irréprochable et de qualité.

 

AYONG : Comment peux-t-on contacter votre cabinet ?

 

Me Assoumou : Tel : (241) 01 73 11 34

                           BP : 7269

                 Email : cabinetassoumou@gmail.com

Le Cabinet Assoumou, à l’instar d’autres cabinets d’avocats à Libreville qui sont des structures capables de répondre assez rapidement et efficacement aux sollicitations des citoyens ayant tous des droits. Mais malheureusement beaucoup de personnes ignorent même leur existence. Dans notre monde actuel, autant il est essentiel d’avoir son médecin traitant, autant il est également important pour chacun d’avoir un avocat.

Personne n’est à l’abri d’un différend, d’un conflit professionnel, familial, et bien d’autres situations difficiles. Notre enquête s’est achevée dans le cabinet Assoumou à Libreville dont les coordonnées ci-dessus peuvent être utiles à plusieurs personnes.

 

Par AYONG

Date de dernière mise à jour : 26/10/2017

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